Tous unis pour un développement durable !
Le 08/12/2020
30 ans se seront écoulés entre la reconnaissance officielle du concept de développement durable, en 1987, et l’obligation faite aux entreprises de plus de 500 personnes, à partir de 2017, de produire un reporting extra-financier sur leurs politiques en matière environnementale, sociale et de diversité. Entre les deux, ont eu lieu la signature du protocole de Kyoto en 1997, premier accord international visant à réduire les émissions à effet de serre, et la conférence de Paris en 2015 (COP21), accord mondial juridiquement contraignant visant à limiter le réchauffement climatique planétaire à moins de 2° Celsius.
Cette maturation très - trop - lente a cependant été mise à profit par les acteurs financiers, en coordination avec les autorités et régulateurs publics qui ont notamment créé le label Investissement Socialement Responsable d’Etat en 2016 (Label ISR), pour développer et affûter leurs offres de placements ISR. Ils répondent ainsi aux exigences de plus en plus fortes des épargnants d’accorder une place importante aux impacts environnementaux et sociaux de leurs décisions d’investissement.
Mettre en adéquation ces impératifs, garants d’un développement économique durable, avec les logiques propres de la sphère économique et financière passe par l’acceptation, dorénavant très large, d’au moins deux fondements :
1. Le premier fondement est la nécessité de mettre un lien fort entre capital et humain, c’est-à-dire entre monde économique et intérêt général, ceci en mesurant notamment toutes les externalités, tous les impacts, positifs et surtout négatifs, afin de les corriger en investissant et en produisant de manière plus responsable.
2. Le second fondement est que les dimensions environnementales, sociales et de gouvernance - les critères ESG - font partie intégrante des facteurs déterminants pour la valorisation d’une entreprise. La sous-performance, relativement durable, d’entreprises rattrapées par des controverses sur leurs responsabilités sociales rappelle régulièrement l’intérêt de prendre en compte les critères extra-financiers dans l’évaluation d’une société.
" Les critères ESG font partie intégrante des facteurs déterminants pour la valorisation d’une entreprise. "
Si le succès grandissant de la gestion ISR, visible notamment dans la hausse continue des actifs gérés, s’explique par les aspirations des épargnants à donner plus de sens à leurs placements financiers, il le doit également à la confirmation, à la suite de nombreuses études académiques, que la prise en compte de critères extra-financiers ne nuit pas à la performance.
Les gérants de solutions d’épargne ISR doivent donc mettre en œuvre des stratégies et des process de gestion, combinant performance financière et impacts sociétal et environnemental positifs. Bien entendu, comme dans la gestion avec des critères exclusivement financiers, il n’y a pas de modèle unique qui s’impose.
Fidèle à sa philosophie de gestion fondamentale, disciplinée et rigoureuse, garante de performances équilibrées sur la durée, la Banque Privée BPE s'inscrit dans cette démarche en adoptant un niveau d’exigence ESG très élevé. Nos investissements sont en effet quasi exclusivement dans des supports OPC ayant reçu le label ISR d’Etat, ce qui répond à de fortes exigences en matière de méthodologie et de moyens, de transparence, de politique de vote et de mise en évidence des impacts extra-financiers.
Article rédigé le 14/09/2020 par Rachid Medjaoui,
Directeur Adjoint de la Gestion Sous Mandat, Banque Privée BPE