"Le bal des folles" de Victoria Mas récompensé
Le 24/09/2019La sélection 2019
Ceux que je suis – Olivier Dorchamps (Editions Finitude)
« Le Maroc, c’est un pays dont j’ai hérité un prénom que je passe ma vie à épeler et un bronzage permanent qui supporte mal l’hiver à Paris, surtout quand il s’agissait de trouver un petit boulot pour payer mes études. »
Marwan est français, un point c’est tout. Alors, comme ses deux frères, il ne comprend pas pourquoi leur père, garagiste à Clichy, a souhaité être enterré à Casablanca. Comme si le chagrin ne suffisait pas. Pourquoi leur imposer ça ?
C’est Marwan qui ira. C’est lui qui accompagnera le cercueil dans l’avion, tandis que le reste de la famille arrivera par la route. Et c’est à lui que sa grand-mère, dernier lien avec ce pays qu’il connaît mal, racontera toute l’histoire. L’incroyable histoire.
- Sélection Prix Envoyé par La Poste 2019
- Talent Cultura 2019
- Sélection Prix du roman FNAC 2019
Visionnez le pitch de ce roman assuré par Laïla Sefrioui, membre du jury.
Le Bal des folles – Victoria Mas (Albin Michel)
Chaque année, à la mi-carême, se tient un très étrange Bal des Folles. Le temps d’une soirée, le Tout-Paris s’encanaille sur des airs de valse et de polka en compagnie de femmes déguisées en colombines, gitanes, zouaves et autres mousquetaires. Réparti sur deux salles, d’un côté les idiotes et les épileptiques ; de l’autre les hystériques, les folles et les maniaques. Ce bal est en réalité l’une des dernières expérimentations de Charcot, désireux de faire des malades de la Salpêtrière des femmes comme les autres. Parmi elles, Eugénie, Louise et Geneviève, dont Victoria Mas retrace le parcours heurté, dans ce premier roman qui met à nu la condition féminine au XIXe siècle.
- Lauréat du Prix Stanislas 2019
- Lauréat du Prix Première Plume 2019
- Sélection Prix Renaudot
- Sélection Prix du Premier Roman
Visionnez le pitch de ce roman présenté par Didier Van Cauwelaert, membre du jury.
Les petits de Décembre – Kaouther Adimi (Seuil)
C’est un terrain vague, au milieu d’un lotissement de maisons pour l’essentiel réservées à des militaires. Au fil des ans, les enfants du quartier en ont fait leur fief. Ils y jouent au football, la tête pleine de leurs rêves de gloire. Nous sommes en 2016, à Dely Brahim, une petite commune de l’ouest d’Alger, dans la cité dite du 11-Décembre. La vie est harmonieuse, malgré les jours de pluie qui transforment le terrain en surface boueuse, à peine praticable. Mais tout se dérègle quand deux généraux débarquent un matin, plans de construction à la main. Ils veulent venir s’installer là, dans de belles villas déjà dessinées. La parcelle leur appartient. C’est du moins ce que disent des papiers « officiels ».
Avec l’innocence de leurs convictions et la certitude de leurs droits, les enfants s’en prennent directement aux deux généraux, qu’ils molestent. Bientôt, une résistance s’organise, menée par Inès, Jamyl et Mahdi.
Au contraire des parents, craintifs et résignés, cette jeunesse s’insurge et refuse de plier. La tension monte, et la machine du régime se grippe.
A travers l'histoire d’un terrain vague, Kaouther Adimi explore la société algérienne d'aujourd'hui, avec ses duperies, sa corruption, ses abus de pouvoir, mais aussi ses espérances.
Visionnez le pitch de ce roman défendu par Pierre Vavasseur, membre du jury.
Les veilleurs de Sangomar – Fatou Diome (Albin Michel)
Nul ne s’aventure sans appréhension à Sangomar, ce bout de terre inhabitée où, dans la tradition animiste sérère, se rassemblent les djinns et les âmes des défunts. Sur l’île voisine, la jeune Coumba entame un long veuvage, recluse chez sa belle-mère. Elle vient de perdre son mari dans le naufrage du Joola, en 2002, au large du Sénégal.Dès la nuit tombée, après le cortège des prières rituelles et des visites obligées, Coumba peut enfin faire face à son chagrin, consigner les souvenirs heureux, invoquer les morts. Alors, sa chambre s’ouvre grand aux veilleurs de Sangomar, esprits des ancêtres et des naufragés qui lui racontent leur destin et la mèneront à la rencontre de son « immortel aimé ».
Un grand roman de liberté et d’amour fou, porté par le souffle ensorcelant de Fatou Diome.
Visionnez le pitch de ce roman présenté par Daniel Picouly, président du jury.
Nous étions nés pour être heureux – Lionel Duroy (Julliard)
Depuis trente ans, Paul a fait de son histoire familiale, et du désastre que fut son enfance, la matière même de ses romans. Une démarche que ses frères et soeurs n’ont pas comprise, au point de ne plus lui adresser la parole pendant de longues années. Et puis arrive le temps de la réconciliation. Paul décide de réunir à déjeuner, dans la maison qui est devenue son refuge, tous les protagonistes de sa tumultueuse existence : ses neuf frères et soeurs, leurs enfants et les siens, et même ses deux ex-femmes.
Viendra qui voudra. Et advienne que pourra.
Le temps d’un singulier repas de famille, Lionel Duroy parvient à reconstituer tous les chapitres essentiels de la vie d’un homme. Avec sa profondeur psychologique habituelle et l’élégance de son style, il livre ici un récit vibrant de vérité sur les liens indestructibles de l’enfance, la résilience et la paix enfin retrouvée.
Visionnez le pitch de ce roman assuré par Tatiana de Rosnay, membre du jury.
Une bête au Paradis – Cécile Coulon (L'Iconoclaste)
La vie d’Émilienne, c’est le Paradis. Cette ferme isolée, au bout d’un chemin sinueux. C’est là qu’elle élève seule, avec pour uniques ressources son courage et sa terre, ses deux petits-enfants, Blanche et Gabriel. Les saisons se suivent, ils grandissent. Jusqu’à ce que l’adolescence arrive et, avec elle, le premier amour de Blanche, celui qui dévaste tout sur son passage. Il s’appelle Alexandre. Leur couple se forge. Mais la passion que Blanche voue au Paradis la domine tout entière, quand Alexandre, dévoré par son ambition, veut partir en ville, réussir. Alors leurs mondes se déchirent. Et vient la vengeance.
"Une bête au Paradis" est le roman d’une lignée de femmes possédées par leur terre. Un huis clos fiévreux hanté par la folie, le désir et la liberté.
Visionnez le pitch de ce roman défendu par Pierre Vavasseur, membre du jury.
Zébu Boy – Aurélie Champagne (Monsieur Toussaint Louverture)
Madagascar, mars 1947, l’insurrection gronde. Peuple saigné, soldats déshonorés, ce soir, l’île va se soulever, prendre armes et amulettes pour se libérer. Et avec elle, le bel Ambila, Zébu Boy, fierté de son père, qui s’est engagé pour la Très Grande France, s’est battu pour elle et a survécu à la Meuse, aux Allemands, aux Frontstalags. Héros rentré défait et sans solde, il a tout perdu et dû ravaler ses rêves de citoyenneté. Ambila qui ne croit plus en rien, sinon à l’argent qui lui permettra de racheter le cheptel de son père et de prouver à tous de quoi il est fait. Ambila, le guerrier sans patrie, sans uniforme, sans godasses, sans mère, qui erre comme arraché à la vie et se retrouve emporté dans les combats, dans son passé, dans la forêt.
Roman de la croyance, du deuil et de la survie, Zébu Boy fait naître les fleurs et se changer les balles en eau. Tout entier traversé d’incantations, ce premier roman qui oscille entre destin et pragmatisme, est porté par une langue puissante et fait entendre la voix mystérieuse qui retentit en chaque survivant.
Visionnez le pitch de ce roman défendu par Floryse Griamud, secrétaire générale du Prix.
Un jury prestigieux
Tatiana de Rosnay, journaliste, écrivain, scénariste. Un des écrivains les plus lus d’Europe. Auteur du best-seller « Elle s’appelait Sarah ».
Floryse Grimaud, secrétaire générale du Prix.
Daniel Picouly, écrivain, dramaturge, Prix Renaudot, présentateur d’émissions culturelles à la télévision, président du jury.
Jean-Marc Ribes, président du directoire de BPE et directeur du pôle patrimonial de La Banque Postale.
Laïla Séfrioui, responsable de la communication de BPE.
François Sureau, avocat, écrivain, Grand prix du Roman de l’Académie française, Prix Goncourt de la nouvelle.
Philippe Vallet, journaliste littéraire, producteur, Prix Roland Dorgelès, vice-président du jury.
Didier Van Cauwelaert, écrivain, dramaturge, Prix Goncourt.
Pierre Vavasseur, écrivain, parolier, journaliste culturel au Parisien et Aujourd’hui en France.
Olivier Weber, écrivain et grand reporter, Prix Albert Londres. Ambassadeur de France itinérant.
Revivez en images la remise du Prix Patrimoines de la Banque Privée BPE 2019.
"Le bal des folles" lauréat du Prix Patrimoines de la Banque Privée BPE 2019
Les romans primés des années précédentes
- Frère d'âme (Seuil) de David Diop en 2018
- Bakhita (Albin Michel) de Véronique Olmi en 2017
- Tropique de la violence (Gallimard) de Nathacha Appanah en 2016
[Vidéo] La 3e édition du Prix littéraire Patrimoines
Le Prix littéraire Patrimoines
Depuis 2016, le Prix littéraire Patrimoines de la Banque Privée BPE est décerné chaque année fin septembre. Il récompense un roman de rentrée qui porte un regard solidaire sur la société et dont le style d’écriture célèbre la langue française.
Créer du lien, transmettre des connaissances, avoir un regard solidaire sur notre société : c’est l’ambition de ce prix. Il véhicule une énergie citoyenne, en écho aux valeurs de proximité et de confiance du groupe La Banque Postale, et permet de montrer un autre visage du monde bancaire.
Vidéos : Découvrez les principes de ce prix, expliqués par Jean-Marc Ribes, président du directoire de BPE .
Vidéo Épisode #1 : Pourquoi la Banque Privée BPE crée le Prix littéraire Patrimoines ?
Vidéo Épisode #2 : Quel sens donnez-vous au mot Patrimoines ?
Vidéo Épisode #3 : Quels livres figurent dans la sélection du Prix Patrimoines BPE ?
Vidéo Épisode #4 : Comment s'annoncent les délibérations du Prix Patrimoines BPE ?
Vidéo Épisode #5 : Que représente le Prix Patrimoines pour la Banque Privée BPE ?
(Extraits de la présentation 2017 du prix par Daniel Picouly, écrivain, dramaturge, prix Renaudot, présentateur d'émissions culturelles à la télévision, président du jury et Jean-Marc Ribes, président du directoire de BPE).